La fusion Smurfit Kappa WestRock, une si bonne affaire?
Dans une lettre publique au conseil d'administration de Smurfit Kappa datée du 21 décembre, PrimeStone Capital, une société de capital-investissement détenant 0,8 % du groupe irlandais, exprime ses inquiétudes concernant la fusion imminente avec l'américain WestRock.
Focus News

- Par Martine DELEFOSSE
Dans une lettre publique au conseil d'administration de Smurfit Kappa datée du 21 décembre, PrimeStone Capital, une société de capital-investissement détenant 0,8 % du groupe irlandais, exprime ses inquiétudes concernant la fusion imminente avec l'américain WestRock.
PrimeStone remet en question le raisonnement stratégique qui sous-tend la fusion, affirmant qu'elle n'apporte que des avantages financiers minimes aux actionnaires de Smurfit Kappa. Le groupe s'inquiète en particulier de l'exposition substantielle de WestRock à l'industrie du papier, qui s'écarte du "modèle intégré" établi.
PrimeStone exprime également des craintes quant à la moindre qualité des actifs de WestRock par rapport à ses concurrents, attribuant cette situation à une décennie de sous-investissement. Des doutes sont exprimés quant à l'efficacité de la gestion de WestRock en matière de création de valeur, ainsi que des préoccupations concernant la composition de l'entreprise et le potentiel de synergie.
Dans cette lettre, PrimeStone suggère que Smurfit Kappa pourrait disposer d'alternatives plus attrayantes, notamment rester une société indépendante ou envisager une fusion avec International Paper (IP).
Tout en reconnaissant les aspects positifs de l'équipe dirigeante de Smurfit Kappa et de ses efforts en matière de développement durable, PrimeStone affirme en fin de compte que l'opération WestRock pourrait avoir un impact négatif sur le profil commercial de Smurfit Kappa. Selon le groupe, elle pourrait donner naissance à une entreprise moins intégrée, aux coûts plus élevés, avec un effet de levier accru pour des bénéfices financiers modestes.
Pour conclure, les négociants de Dublin estiment tout de même que la critique de PrimeStone n'est pas susceptible d'influencer le conseil d'administration ou les actionnaires de Smurfit Kappa à ce stade avancé.
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