Comment évaluer la recyclabilité des emballages fibreux dans les procédés de recyclage ?
L’alliance 4evergreen, représentant l’ensemble de la chaîne de valeur des emballages à base de fibre, a mis au point le Protocole d’évaluation de la recyclabilité des emballages à base de fibres.
Green Zone

- Par Martine DELEFOSSE
En réponse à cette question, l’alliance 4evergreen, représentant l’ensemble de la chaîne de valeur des emballages à base de fibre, a mis au point le Protocole d’évaluation de la recyclabilité des emballages à base de fibres: un outil pratique et fondé sur des preuves.
Ce protocole représente un nouveau modèle de développement collaboratif, réunissant plus de 100 parties prenantes à travers l’Europe et au-delà. Leur objectif commun : développer une méthode harmonisée, crédible et cohérente d’évaluation de la recyclabilité, fidèle aux réalités des opérations de recyclage.
Une première version bêta du protocole a été publiée en 2022. Après d'autres phases de tests et de consensus, la version complète a été lancée début 2025. Elle améliore l’évaluation et introduit deux
nouvelles grilles d’évaluation : l’une pour les systèmes de désencrage par flottation, l’autre pour les briques alimentaires (UBC).
Le protocole évalue la recyclabilité selon quatre critères clés mesurables :
• Désintégration: capacité du matériau à se désagréger en fibres dans des conditions classiques de défibrage.
• Rendement fibreux: proportion de fibres récupérées après traitement.
• Efficacité de criblage: élimination des composants non fibreux comme les films plastiques ou les éléments rigides.
• Impuretés: quantité et nature des résidus pouvant nuire à la qualité des fibres recyclées.
Le protocole ne donne pas un verdict binaire ou un label, mais indique comment l’emballage se comporte selon différents procédés de recyclage. Ce n’est pas un document figé. Il évoluera grâce aux retours d’expérience, avec de nouvelles grilles prévues pour d’autres systèmes de recyclage. À terme, il pourrait s’intégrer à des plateformes numériques ou à des outils d’analyse environnementale comme les ACV.
Son intégration à l’intelligence artificielle et aux données massives pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de conception intelligente, où la recyclabilité serait intégrée dès la phase de création.
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